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08 juillet 2020

Le lien social (numérique) au secours de nos aînés Le médicament naturel qui sauve de la dépression

Depuis des années, toutes les études montrent et démontrent que la première souffrance des personnes âgées est la solitude et l’isolement. À cause de cela, nos personnes âgées se sentent inutiles et dépérissent. La crise actuelle du COVID19 a rappelé à tous cette vérité.

Dans la pyramide de Maslow, le lien social fait partie des besoins quasi vitaux et donc d’un besoin à assouvir très tôt pour avoir l’envie et la possibilité d’accéder aux autres. C’est, en grande partie, ce qui explique par exemple la différence de succès entre l’iPod et l’iPhone : l’Ipod est « smart » mais il a oublié d’être « phone » et ne fournit aucun service de lien social.


Qu’est-ce que le lien social ?

La communication, on le sait, ce sont les mots, le ton et le non-verbal. Le lien social peut-être direct ou indirect. Le lien social, c’est se sentir important pour les autres, sentir qu’on est utile, être rassuré sur la santé de l’autre, avoir des nouvelles de quelqu’un (1) 

La visiophonie est donc l’outil de prédilection pour maintenir le lien social. Le top par rapport à la téléphonie puisqu’il est possible de communiquer tout le non-verbal. Elle demande néanmoins de l’instantanéité et donc de la disponibilité au moment où l’autre en a besoin. En complément, un petit journal, agrégeant périodiquement photos et messages, offre l’avantage de pouvoir être lu et relu à bon escient.

Le lien social 
le meilleur ami du numérique

Le lien social numérique ne remplace pas le lien social en présentiel, il l’enrichit. Bien sûr que le numérique ne remplacera jamais un câlin ou un bon verre entre amis. Il permet de garder le lien, de vaincre la distance géographique pour réduire la distance sociale. Le lien social numérique développe la relation construite en présentiel. Il peut aussi s’avérer LA seule solution comme en période de confinement.

Le lien social de par sa position dans la pyramide de Maslow nécessite d’être « assouvi » régulièrement. C’est aussi un gigantesque vecteur de bonheur et donc d’adhésion. Le lien social est donc un excellent moyen (et je pense le meilleur) pour faciliter l’apprentissage d’un nouvel outil (plaisir d’usage) et sa mémorisation (répétition quotidienne pour assimiler). C’est donc le meilleur ami des nouvelles technologies (numériques). Le lien social et le numérique se complètent : l’un enrichissant l’autre.

Grâce au numérique, il est possible de mesurer la quantité de lien social et de pouvoir générer des rappels pour inciter au lien social ou encore des alertes (baisse ou perte de lien social) pour prévenir la solitude et l’isolement. Les données des différents capteurs ou technologies viennent aussi dynamiser le lien social.

Concrètement 
du lien social à la télémédecine

Chez Technosens, nous avons compris que le lien social est le fondement de toute offre numérique et spécifiquement vis à vis des personnes âgées. Ceci est d’autant plus vrai que les utilisateurs sont âgés, puisque l’avancée en âge nous fait prendre conscience de l’importance de la relation. Ainsi, un nouvel outil numérique, pour être accepté par nos aînés, doit fournir en premier lieu du lien social. Cela aura aussi la vertu de favoriser un usage régulier qui invitera tout naturellement la personne âgée à se souvenir du « mode d’emploi »…

Nous avons aussi compris que, pour garantir ce lien social, il fallait le réfléchir de manière systémique: c’est-à-dire le bénéficiaire au cœur de son écosystème relationnel : la famille, les amis, le personnel (en EHPAD), les intervenants (au domicile)… Plus la personne âgée sera dépendante et plus les informations de l’écosystème seront importantes à la fois pour la personne âgée qui aura besoin de repères aimants mais aussi pour les proches qui auront besoin d’être rassurés.

Pour accroitre le lien social, il faut que les interfaces, les moyens pour communiquer, soient ultra simples pour la personne âgée certes, mais surtout pour la famille et encore plus pour le personnel soignant déjà très occupé par ses tâches quotidiennes.

Dès l’origine, nous avons conçu e-lio à partir du lien social: e-lio est l’anagramme de « œil » en lien avec la visiophonie et le « e » de e-lio représente un petit bonhomme, vu de dessus, qui enlace. Nous avons conçu e-lio pour relier des hommes, des données, quel que soit l’âge.
 

Une pyramide de Maslow inversée. Le lien social : pour démultiplier l’offre de services avec une approche systémique.

Tablette ou téléviseur ?

Tandis que la famille ou les professionnels utilisent tablettes ou smartphone avec des interfaces dédiées, nos aînés se connectent à e-lio soit via une tablette, soit via leur téléviseur par l’intermédiaire d’une e-lioBox. La télévision reste la solution la plus simple et la plus complète mais ne s’oppose pas à la tablette. La tablette est l’outil mobile pour se divertir tandis que le téléviseur offre confort et fiabilité (pas de problème de batterie, pas de problème de Wifi, pas de problème de cadrage de la caméra, pas de problème d’égarement de l’équipement…). Ceci est vrai pour tous les services et surtout les services à forte valeur ajoutée (un boitier fixe, actif et disponible en permanence permet de centraliser les remontées d’information pour l’analyse des habitudes de vie, pour les constantes médicales, etc.).

Pour coordonner tout cela, manager les services et relier les logiciels et technologies déjà présentes, e-lioManager.fr offre au Care Manager des outils de monitoring et de gestion. C’est le relieur indispensable.

Le lien social et le numérique sont indissociables et s’enrichissent

Le lien social est le socle fondateur de l’Homme, et le numérique est là pour l’enrichir. Inversement, proposez de nouveaux services à nos aînés sans lien social et votre offre s’éteindra naturellement.

Plus on avance dans l’âge et plus le lien social contribue à notre santé. De même, le numérique nous donne accès à de nouveaux services de santé (téléconsultation, télémédecine…) pour toujours plus de lien social.

La sagesse s’acquière avec les années. Plus les années passent et plus on s’aperçoit que ce qui compte vraiment ce sont les relations que je nourris. Le numérique y contribue et nous offre plus de sagesse car plus de santé et donc d’années.


Le syndrome de glissement

L’actualité en EHPAD illustre malheureusement l’importance capitale du lien social sur la santé des personnes fragilisées. Sans lui, pourquoi continuer de vivre. La personne âgée se laisse « glisser » doucement vers l’immobilisme. Elle arrête de se battre et rentre dans une spirale qui affecte sa santé (2). 

Références

https://jimmybraun.org/relations-sociales-sante/3349

2 https://www.rtbf.be/info/societe/detail_la-solitude-des-personnes-agees-pourrait-les-tuer-bien-plus-que-le-coronavirus?id=10484124

   https://theconversation.com/confinement-des-personnes-agees-attention-au-syndrome-de-glissement-136934


Leader européen des services connectés pour le grand âge. Elle développe e-lio, la première plateforme de solutions apprenante capable de relier la personne âgée aux différentes « gérontechnologies » et aux acteurs constituant son réseau social (famille, amis, médecins, auxiliaires de vie...).


Thierry CHEVALIER

Ingénieur en électronique et traitement de l’information, complété d’un DEA en microélectronique à l’université américaine de Georgia Tech, puis diplômé Grande École de l’EM Lyon et d’un MBA à l’université espagnole de Deusto, il commence sa carrière au sein du groupe Schneider Electric avec de nombreux déplacements à l’international. Il crée la société Technosens en 2007 après avoir été Lauréat du Concours National du Ministère de la Recherche. Pionnier de la Silver Economie, il intervient régulièrement en tant que référent du secteur.

 

 

 

 

 

 

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Auteur

Thierry Chevalier

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