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13 juillet 2020

La France est assise sur un tas d’or #197

Avec ses start-up, la France a tout pour lutter efficacement contre le COVID-19 en misant sur les innovations digitales et éliminer le COVID 19.

Quatre mots clés résument la lutte contre le COVID 19 : tester, tracer, isoler et servir. Pour répondre à ces enjeux, il faut miser sur les innovations digitales.


Les technologies de l’après Covid 19 vont, en effet, mettre en œuvre la résilience et l’augmentation des capacités des individus, dans la logique I.AM (Internet of Augmented Me) et I.AV (Internet of Augmented Value). Les technologies numériques de collaboration et de compagnonnage en sont le ferment et s’appuient sur une maîtrise des biotechs et du quantique. Les êtres humains vont pouvoir Interagir à distance en temps réel grâce à des technologies réseau très haut débit et à faible latence permettant la téléconférence, le téléenseignement, la télémédecine, la télé opération.

Il en résulte une logique de communication entre pairs, entre égaux, opposée à l’organisation centralisée, pyramidale, qui est celle de la majorité des entreprises et des administrations.

L’objectif est d’améliorer le PEC (Productivité des Echanges Collaboratifs). L’intelligence collaborative constitue le moteur de I.AV.

Les mots clés des innovations qui vont s’imposer dans notre vie quotidienne post COVID 19 sont les suivants : I.AM, résilience, chasse au gaspillage, valorisation du bien commun, décentralisation, implication des citoyens/consommateurs, intelligence prévisionnelle, personnalisation anonyme, tokenisation, double informationnelle, wallets, destruction/réinvention des tiers de confiance, amélioration du PEC (Productivité des Echanges Collaboratifs). Le citoyen/consommateur décide lui-même ce qu’il veut faire partout où il est, à chaque instant. C’est l’idée de la mobiquité.

Une autre innovation majeure est celle qui permet au laboratoire de venir vers moi. Par exemple, l’imprimante 3D permet de fabriquer n’importe quel objet à la demande et s’avère fort utile en cas de pénurie. À Paris, près de l’hôpital Cochin, soixante imprimantes 3D fabriquent des visières pour les soignants et des valves pour les respirateurs. Le DIY (Do It Yourself) va prendre de plus en plus d’importance.

Les technologies additives vont s’imposer aussi dans d’autres secteurs de la santé, comme la fabrication des vaccins à base d’ARN messager grâce à la biologie synthétique. Par exemple, le lab on chip permet de diagnostiquer des maladies à partir d’une goutte de sang. Au CES 2020, la société Xrapid a proposé le bilan sanguin à domicile avec son appareil intégré xRblood. De même, la société PAOTSCAN a conçu le premier capteur de biomolécules, détecteur non-invasif de maladie dues au stress antioxydant.

Mais l’innovation la plus importante est le Everything-on-Chip, c’est-à-dire l’utilisation des technologies matures et bon marché de l’électronique grand public, favorise le transfert de la complexité du hardware vers le software et offre la possibilité de créer de nouveaux services. L’OS métier, c’est-à-dire un ensemble de services de base autour d’un système donné (un robot, un bâtiment, une ville) est indispensable pour mutualiser un socle logiciel interopérable. On parle alors de ROS, de BOS et de CityOS. Au-dessus de ces OS liés à un domaine particulier, on trouve des IAs qui assurent une gestion adaptative en continu des systèmes cyberphysiques et qui apportent des services personnalisés aux clients humains. Le cycle de vie du logiciel concerne aussi le vivant, la société US Moderna Therapeutics a créé une plateforme technologique s’appuyant sur l’ARN messager qui fonctionne comme un OS sur un ordinateur.


Xavier Dalloz, analyste chez Xavier Dalloz Consulting, conseil stratégique sur l’utilisation des nouvelles technologies dans les entreprises et les organisations.

David Menga, ingénieur chercheur chez EDF R&D David Menga.

 

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Xavier Dalloz
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