La modernisation de l’exploitation du réseau de la SNCF
Le chemin de fer en France, comme dans la plupart des pays, est le reflet de son histoire : des systèmes très anciens et des technologies les plus modernes basées sur des développements numériques coexistent pour assurer son exploitation. Passer en bloc d’une technologie à une autre sur le réseau comporte des difficultés majeures en termes de coûts, de capacités de réalisation ou encore d’interopérabilité, ce qui explique cette segmentation technique.
Il y a aujourd’hui sur le réseau français environ 2 200 postes d’aiguillage dont 1 500 sur le réseau structurant et 700 sur les lignes de desserte fine du territoire. On exploite ainsi tout à la fois des postes d’aiguillage mis en service pour certains dans les années 30, reposant sur des principes mécaniques (dits d’« horlogerie de précision »), des postes électriques datant des années 50 à 70, des postes dont la commande informatique est de 1re génération des années 80 et des postes de technologie numérique mettant en œuvre des principes de concentration et d’automatisation très poussés.
La signalisation ferroviaire historique est encore largement basée sur la signalisation lumineuse ou mécanique avec des cantons fixes (espacement entre les trains) limitant ainsi la vitesse et le débit des lignes.
L’exploitation ferroviaire repose beaucoup sur les procédures et sur leur mise en œuvre par des opérateurs. Sa modernisation adresse également ces deux champs en cherchant une optimisation des procédures, grâce au numérique là encore mais aussi dans les principes fondateurs d’écriture...