Éditorial
Quel bonheur que d’avoir ces contributions d’acteurs français du numérique dans ce numéro de la revue TELECOM que vous m’avez demandé de préfacer. Ainsi Renaud di Francesco éclaire sur la question de la souveraineté dans le cadre de l’entreprise et précise qu’il s’agit « de la robustesse et de la stabilité des approvisionnements et des ressources productives, des infrastructures parties prenantes au bon fonctionnement des marchés, de la disponibilité des talents, accompagnée d’une absence de barrière injustifiée au commerce et aux échanges ».
En effet, ce terme même de « souveraineté » était jusqu’à une époque ante-Covid mal vu par l’opinion. On s’est aperçu que le produire en France avait des externalités positives, était source d’emplois et avait un bénéfice en matière d’environnement avec les circuits courts. Ceci est attesté par le succès du récent Salon du Made in France à Paris.
Les géographes ou les démographes ou les deux ? prédisent, en 2050, plus de six milliards d’habitants dans les métropoles, soit de l’ordre de 70 à 80 % de la population mondiale. Pour accompagner cette croissance, urbanistes, architectes, sociologues et ingénieurs travaillent sur une transformation de la ville et de l’aménagement du territoire. Ce numéro fait un point sur les visions de la ville intelligente en apportant quelques briques à l’édifice en construction.
Le développement du numérique a engendré le concept de SMART CITY, celui d’une ville bardée de capteurs connectés recueillant les data et les traitant dans des plateformes numériques pour relever en priorité les défis de la mobilité avec des formes de mobilités plus soutenables, plus durables, plus inclusives. On pense tout bien sûr au développement des véhicules autonomes qui, même s’il est semé d’embûches (technologiques, réglementaires, organisationnelles), commence à émerger avec des expériences de transport public autonome (navette, bus ), de transport autonome privé (taxis-robots) mais avec quel modèle économique et sociétal pour cette Smart City ?