Éditorial
Pour la plupart de nos contemporains, et les politiques n’y échappent pas, leur conception de la physique reste cantonnée à ce qu’on appelle un mécanicisme naïf. Le chemin reste difficile pour appréhender que ce sont les mathématiques qui, dans leur abstraction, donnent les bons concepts, et qu’on peut s’appuyer sur elles pour décrire le monde différemment de ce que nous le voyons. La physique quantique se construit contre le sens commun.
En informatique, la révolution quantique constitue donc un défi pour les politiques, en ce qu’elle vient s’inscrire dans un continuum de (r)évolutions technologiques, notamment depuis l’avènement d’Internet, dont les effets se cumulent et sont loin d’être maîtrisés.
La difficulté majeure, au vu de la faible acculturation des politiques aux nouvelles technologies, réside dans le déficit de connaissance de ces sujets et de leurs enjeux économiques et politiques, (ce terme est à prendre dans toute sa complexité), ce qui peut avoir des conséquences sur leur conscience des enjeux économiques et politiques, leur réactivité, la pertinence de leurs choix, la qualité des décisions prises et de la législation qui en découle.
Ce contexte très particulier vient se greffer sur celui plus général d’un milieu politique plus souvent obnubilé par les échéances électorales et les urgences du court terme que par la prospective et la veille scientifique. Or, l’informatique quantique
Philippe LATOMBE
Député de la Vendée
Commissaire aux lois
Commissaire à la CNIL
Philippe Latombe est diplômé d’une maîtrise en économie et en droit des affaires. Il commence ensuite une carrière d’auditeur financier chez Deloitte à Nantes, avant de rejoindre le Crédit agricole Atlantique-Vendée.
En 2017, il est élu dans la première circonscription de la Vendée aux élections législatives. Il est réélu ensuite en 2022.