HARFANGLAB Lauréat du Prix de L’INNOVATION
Comment est née et s’est développée votre entreprise ?
Aujourd’hui, la majorité des éditeurs de solution de cybersécurité proposent du All in One auprès de leurs clients. Si l’intérêt économique est bien présent, cela pose néanmoins deux difficultés :
- La première concerne la mobilisation des ressources de ces éditeurs qui pourrait davantage être réalisé en fonction d’un intérêt business plutôt que basé sur les risques de leurs clients.
- La seconde sur la capacité future de ces clients à changer de prestataire facilement si ses choix stratégiques ne correspondent plus à leurs besoins.
HarfangLab a été créé pour permettre aux RSSI et à leurs équipes de retrouver leur autonomie dans l’identification et l’application de leur stratégie en matière de cybersécurité.
Cette vision s’est très rapidement transformée en opportunité business. En nous focalisant exclusivement sur la technologie EDR (Détection et Réponse à incident), nous faisons aujourd’hui jeu égal avec les plus grands éditeurs américains.
Quelles sont les perspectives d’évolution ?
La question de la cybersécurité est un sujet majeur auprès de l’ensemble des organisations. L’actualité des cyberattaques nous le rappelle chaque semaine. Le législateur, avec la Directive NIS2, aussi.
Au-delà de la cybersécurité, la question de la souveraineté numérique ou de l’autonomie stratégique est de plus en plus présente chez les dirigeants et les RSSI. Cette réalité est matérialisée par le débat animé autour du « cloud de confiance ».
Ces deux éléments nous permettent d’affirmer que notre hyper croissance va s’accélérer lors des prochaines années.
Quelle est la particularité de votre entreprise ? Qu’est-ce qui vous différencie ?
En matière de Cybersécurité, près de 10 acteurs spécialisés en cybersécurité outre atlantique sont valorisés à plus de 10 milliards de dollars. Si nous souhaitons réussir dans ce secteur particulièrement concurrentiel, le cocorico français ne suffira pas.
Nous avons donc misé sur deux choses :
Le Focus : Contrairement aux autres acteurs nous nous concentrons sur une seule solution : L’EDR. C’est qui nous permet aujourd’hui d’être l’acteur européen qui consacre le plus de ressources au développement d’un EDR.
L’Holacratie : Aujourd’hui nous avons la chance d’avoir l’une des équipes les plus talentueuses du secteur. Sans doute notre fonctionnement holacratique par sa capacité à bien intégrer les nouvelles recrues et à assurer leur montée en compétence rapide est aussi l’une des raisons de notre succès.
Quels sont les plus gros défis en cybersécurité de l’après Covid ?
Aujourd’hui, le plus grand défi rencontré dans le secteur est celui des ressources.
15 000 postes en cybersécurité ne sont pas pourvus aujourd’hui.
Si de nombreuses entreprises participent, à raison, aux développements des formations cyber, cela ne semble pas suffisant.
Ce n’est pas la demande en compétences qui crée les vocations. Il est nécessaire que les métiers de la cybersécurité, pourtant particulièrement intéressants et exigeants, soient davantage valorisés au sein des entreprises.
LES FONDATEURS
Grégoire Germain
CEO et cofondateur d’HarfangLab, Grégoire Germain était auparavant directeur de l’offre Cybersécurité chez Thales. Il a passé 22 ans au ministère des armées, officier de marine, il a été impliqué dans de nombreuses opérations et s’est spécialisé dans les systèmes d’information, la lutte informatique et le renseignement.
Xavier Boreau
Avant de cofonder HarfangLab, Xavier Boreau a passé plus de six ans dans la Marine et plus de neuf ans dans le transport de déchets nucléaires. Sensible à la protection des données, Xavier a étudié à l’Institut des Hautes Études de Défense Nationale les enjeux de Souveraineté Numérique & Cybersécurité.
Maxime Rameau
Après avoir passé une dizaine d’années en tant que Security Engineer au sein de l’ANSSI et du ministère des armées, Maxime Rameau se lance dans l’entrepreneuriat avec ses trois associés sur le marché de l’EDR.
Mathieu Gaspard
Auditeur de sécurité, analyste forensic et reverser de malwares à l’ANSSI puis ingénieur sécurité au ministère des Armées, Mathieu cumule une dizaine d’expériences en sécurité des systèmes d’information tant du point de vue défensif qu’offensif.