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Rencontre avec les lauréats 2015 du Prix des Technologies Numériques

03 mai 2016 Portraits d'alumni



Nicolas Dufourcq - Lauréat du Prix du Manager 2015

Né en juillet 1963, à Paris, diplômé d’HEC et de l’ENA, Nicolas Dufourcq a débuté sa carrière au Ministère de l’Economie, des Finances et de l’Industrie avant de rejoindre le Ministère de la Santé et des Affaires Sociales en 1992. En 1994, il rejoint France Telecom, où il crée la division Multimedia, avant de présider Wanadoo. Il rentre dans le Groupe Capgemini en 2003. En 2005, il en devient Directeur Général Adjoint. Le 7 février 2013, il est nommé Directeur Général de la BPI (Banque Publique d’Investissement), désormais appelée Bpifrance.


Bpifrance, une longue histoire et une mission renouvelée
Toutes les entreprises ont une histoire, des parents et un passé, et la même volonté de renouveler leur avenir.

Bpifrance a été créé fin 2012, en quelques semaines. Son histoire, riche, remonte à 1923, à la naissance du Crédit national hôtelier. Au fil du temps et des politiques publiques de financement des entreprises, sont nées de nombreuses entités, rassemblées désormais dans la Banque publique d’investissement. La mission de Bpifrance confirme cette trajectoire : « servir l’avenir » du pays en accompagnant les entreprises pour voir plus grand et plus loin, et faire émerger les champions de demain. De l’amorçage jusqu’à la cotation en bourse, du crédit aux fonds propres, Bpifrance offre, dans chaque région, des solutions de financement adaptées à chaque étape de la vie des entreprises, de la TPE à la grande entreprise :

• Accompagnement des entreprises dans leurs premiers besoins d’investissement : amorçage, garantie, innovation ;
• Soutien de la croissance des PME partout en France : capital-risque et développement, build-up, cofinancement, garantie ;
• Renforcement des ETI dans leur
développement et leur internationalisation : capital développement et transmission, cofinancement, crédit export, accompagnement ;
• Participation au rayonnement des grandes entreprises et stabilisation de leur capital : capital transmission, cofinancement crédit export, accompagnement.

Bpifrance intervient toujours en partenariat avec d’autres partenaires privés, en financement comme en investissement. Il agit comme un catalyseur et provoque un effet d’entraînement pour renforcer les capacités d’investissement des entreprises tout au long de leur cycle de vie. Outil de compétitivité économique, il agit en appui des politiques publiques conduites par l’État et les Régions.
Bpifrance joue ainsi un rôle déterminant dans la redynamisation des territoires et investit dans le développement des secteurs d’avenir comme les écotechnologies, les biotechnologies et le numérique, mais aussi dans l’ensemble des filières de la transition énergétique et environnementale (TEE). Bpifrance finance également le développement de l’économie sociale et solidaire ainsi que l’innovation sociale, par la mise en place d’outils dédiés au financement de projets d’entreprises qui répondent à des besoins sociaux ou sociétaux. 

Avec Bpifrance, les entreprises bénéficient d’un interlocuteur plus puissant, plus proche et plus efficace, pour répondre à l’ensemble de leurs besoins de financement, d’innovation et d’investissement.

Les principaux métiers de Bpifrance :
• Le financement de court, moyen et long terme en partenariat avec les banques ;
• La garantie des concours financiers ;
• Le financement de l’innovation ;
• Les investissements en fonds propres ;
• Le financement des besoins des entreprises à l’export.

 
EN CHIFFRES
2014 : une année exceptionnelle pour développer la croissance des entreprises.
• Très forte progression des concours en prêts et aides (+29%) et en fonds propres (+37%)
• Croissance de 42% des prêts sans prise de garantie, à 1,7 milliard d’euros, qui confirment leur place centrale dans l’offre de Bpifrance et leur rôle clé dans la relation avec nos partenaires bancaires
• Avec 1,4 milliard d’euros d’activité en fonds propres (+37%), le regroupement des activités de crédit et de capital investissement fait la preuve de son efficacité
• Pour la première fois, le financement de l’innovation dépasse le milliard d’euros
• Croissance record (+262%) du financement de l’export à plus de 400 millions d’euros
• Près de 850 millions d’euros pour le financement de la TEE (+25%)
• 2015 sera l’année du déploiement de nouvelles offres dans le domaine du financement de l’export et de l’accompagnement des PM 



La Ruche qui dit Oui ! Lauréat du Prix de l’Innovation Numérique 2015
 
Marc- David Choukroun, autodidacte, technophile, sensible aux questions écologiques comme à l’économie participative, il dirige sa propre entreprise web depuis l’âge de 24 ans. Il rencontre Guilhem dans un incubateur, et le concept des Ruches fait immédiatement écho à ses aspirations personnelles : les deux hommes s’associent et fondent La Ruche qui dit Oui !


Un circuit court local, participatif et connecté
Le 21 septembre 2011, la première Ruche ouvrait les portes de sa distribution. C’était au Fauga, une petite bourgade de la grande banlieue de Toulouse. Gourmands, voisins, amis et curieux ont poussé le portail d’Odile, leur responsable de Ruche, pour récupérer les melons, poulets, fromages de chèvre, canards qu’ils avaient commandés sur le site,... Quelques jours plus tard, une Ruche dans le 10ème arrondissement parisien lui emboîtait le pas. Puis il y eut Strasbourg, Royan, Bordeaux, Tours, Narbonne, Lyon,… et bien d’autres encore. Au fil des mois les Ruches ont essaimé un peu partout pour atteindre un réseau de plus de 800 Ruches aujourd’hui.

Changer d’échelle
Il y a trois ans, La Ruche qui dit Oui ! posait les bases d’un outil web innovant permettant au plus grand nombre d’accéder à une alimentation de qualité tout en soutenant une agriculture fermière, créatrice d’emploi et de bien-être social. Après trois ans d’activité, plus de 4 000 producteurs ont rejoint le réseau, et plus de 100 000 membres commandent régulièrement !
Aujourd’hui la famille des Ruches témoigne d’une formidable émulation sociale et de l’énergie de tous ceux qui repensent leur façon de produire et de consommer. Ce mouvement dépasse déjà les frontières de son pays natal pour essaimer en Belgique, en Angleterre, en Allemagne, en Espagne et en Angleterre. Pour accompagner cette évolution en douceur, en restant pertinente et proche du terrain, La Ruche qui dit Oui ! a ouvert simultanément des antennes à Nantes, Toulouse, Lyon, Lille, Bruxelles, Londres, Barcelone, Turin et Berlin.
 
Avec vélocité et humanité
La Ruche qui dit Oui ! allie la culture de l’entrepreneuriat
 social et celle de l’innovation numérique pour former un modèle unique d’entreprise sociale et solidaire. Sa conviction, c’est qu’une technologie performante permettra aux circuits-courts de toucher le grand public et de gagner en efficacité.
C’est pourquoi la plate-forme de laruchequiditoui.fr est en évolution constante. Des outils de suivi (statistiques, documents comptables, bons de livraisons,…) et de gestion (stock de produits en temps réel, fichiers clients,…) permettent aux agriculteurs de travailler plus vite et plus simplement ; tandis que des outils communautaires permettent aux utilisateurs d’échanger et de s’enrichir mutuellement.

Chaque Ruche a la possibilité de porter un projet autonome et jouit d’une véritable liberté dans plusieurs domainesclefs (communication créative, choix des produits et des producteurs, événements festifs ou pédagogiques, etc.). En même temps, les Ruches s’inscrivent dans une logique collective et l’ampleur du réseau donne un sens économique et politique aux initiatives individuelles. A chaque nouvelle Ruche qui ouvre, c’est un nouveau OUI qui rejoint la chorale de ceux qui réinventent les codes de la consommation et défient le marasme économique ambiant.

EN CHIFFRES
Une Ruche, c’est une communauté de citoyens qui s’approvisionne directement auprès des agriculteurs et des artisans locaux. En France, il y en a 729 d’ouvertes, et on en compte 87 dans le reste de l’Europe. A la tête de chaque Ruche, on trouve un Responsable. Pour créer et faire vivre sa communauté, il est rémuné 8,35% HT des ventes faites dans la Ruche, tandis que le producteur touche 83,3% du prix de son produit ; le reste permet de financer le service et les frais bancaire. En 2014, plus de 480 000 commandes individuelles ont été passées sur le site ; en moyenne, les produits achetés ont parcouru 43 km. La Ruche qui dit Oui ! compte 73 salariés, répartis dans 10 villes européennes.



Koolicar Lauréat du Prix de l’Objet Connecté 2015

Stéphane Savouré est ingénieur en électronique diplômé de l’Enseeiht puis a été formé au Management à l’Insead. Son début de carrière avec Alstom l’amène au Canada où il sera Vice Président d’une start-up tout juste acquise par le Groupe. Cette expérience lui donne la piqûre de l’entrepreneuriat et en 2011 il quitte sa carrière et fonde Koolicar.


Louer la voiture de son voisin sans échanger des clés, c’est désormais possible grâce à Koolicar, une start-up qui propose un service d’autopartage hightech très innovant. Koolicar a inventé la KoolBox, une technologie qui permet de partager les véhicules existants. Une fois installé dans les voitures, ce boitier élimine toutes les contraintes de location (échange des clés, signature d’un contrat, état des lieux, calcul du kilométrage, etc.) et permet ainsi des locations de proximité pour de très courtes durées (1h, 2h, quelques jours,…). Les locataires, une fois inscrits sur Koolicar, disposent d’un badge pour ouvrir et fermer le véhicule. L’idée de Koolicar remonte à 2005. Le système Vélib fait alors ses débuts à Lyon et Stéphane Savouré imagine un concept similaire avec des voitures plutôt que des vélos. Alors pourquoi ne pas utiliser les voitures existantes plutôt que d’en rajouter dans nos rues déjà bien encombrées ? Et pourquoi ne pas mutualiser les frais de la voiture alors qu’ils représentent la deuxième source de dépenses pour la plupart des ménages ? Petit à petit, l’idée fait son chemin. Avec le développement de l’Internet, des smartphones et des réseaux sociaux, les conditions sont réunies pour imaginer une nouvelle façon d’utiliser les voitures, qui soit à la fois simple, pratique et économique.

Une première levée de fonds de 465k€ permet de financer la R&D, le dépôt d’un brevet et le développement de la KoolBox. Dès 2011, Koolicar reçoit le soutien des pouvoirs publics et devient lauréat du programme des Investissements d’Avenir – programme véhicule du futur. Les premiers véhicules sont équipés à Bègles en 2013.
Démarre alors une phase de tests et de co-création du service qui durera 18 mois : la proximité avec la communauté des premiers usagers s’avère essentielle pour mettre au point les boitiers, pour définir le fonctionnement du service et la politique tarifaire, mais surtout pour identifier les freins à l’adoption du service et trouver les recettes pour gagner la confiance des usagers.
En 2014, les essais sont concluants et Koolicar finalise une seconde levée de fonds de 2.8 M€ auprès de son partenaire historique la MAIF avec l’ambition d’équiper jusqu’à 6 000 véhicules en France.

Pour Koolicar qui intervient au croisement de l’économie collaborative, des technologies numériques et du développement durable, le marché ne se limite pas aux particuliers. La start-up s’adresse également aux entreprises et aux collectivités.
En 2014, Koolicar remportait ainsi un premier appel d’offre auprès du groupe La Poste. Des premiers pas prometteurs donc sur un marché plein d’avenir car l’évolution des modes de consommation associée au développement de la voiture autonome est en train de modifier profondément l’écosystème de la mobilité avec, à la clé, une redistribution des rôles entre les acteurs traditionnels et des opportunités bien réelles pour les start-up innovantes.

LA KOOLBOX : LE NUMÉRIQUE S’INVITE DANS NOS VOITURES
Géolocalisation, identification des locataires, contrôle d’accès au véhicule, gestion des ouvrants (verrouillage/ déverrouillage des portes), surveillance de la clé, protection du véhicule, système d’alertes, automatisation des paiements… un véritable concentré de technologie conçu et optimisé pour l’auto-partage :
• S’interface de façon sécuritaire avec l’informatique et l’électronique de véhicules de tous les âges et de toutes les marques malgré l’absence de standards.
• Boitier fonctionnel en tout temps sans impact sur la gestion de la batterie du véhicule.
• Solution hautement compétitive, développée pour être viable dans un modèle d’affaire P2P qui induit une très forte contrainte sur les coûts du boitier et de son installation.
• Protège les données, la KoolBox assurant la gestion des locations sans exposer les données personnelles des propriétaires et des locataires.

 

 



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