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17e édition du Prix des Technologies Numériques : Au coeur de l’économie collaborative

10 août 2015 Portraits d'alumni

17e édition du Prix des Technologies Numériques
Au coeur de l’économie collaborative
 
En novembre dernier François Paulus (1989), président du Jury du Prix des Technologies Numériques nous présentait le jury et le travail des 17 membres, qui sélectionnent chaque année, les lauréats (voir LDA n° 172-nov. 2014). Aujourd’hui c’est Gilles Vaqué (1998), associé du cabinet PMP, membre du Jury et Vice-Président de l’association des diplômés en charge du projet PTN qui nous présente la 17ème édition.


Gilles, quel est le programme de cette 17e édition ?
Les organisateurs, le jury et les partenaires vous donnent rendez-vous le lundi 22 juin à la Cité Internationale Universitaire de Paris pour la remise des prix des trois lauréats 2015. Cette année nous avons choisi de nous concentrer pour deux des prix sur l’économie collaborative. Un gros travail de « screen » des start-up et des acteurs innovants a été réalisé par le jury et les élèves de Télécom ParisTech impliqués. C’est impressionnant comme cette thématique inonde tous les secteurs d’activités et bouleverse des business modèles dont certains semblaient portant bien établis : beaucoup de champions du numérique sont en train d’émerger autour de la « sharing economy », dont de nombreux sont français !

Pourquoi le jury a-t-il choisi cette thématique ?
De la même manière que nous pensions que 2014 allait être cruciale pour le secteur de l’énergie en France, il nous a semblé que l’économie collaborative allait prendre un poids considérable dans l’avenir. Nous avions vu juste pour 2014 car le thème énergétique a bien été au centre des débats, notamment pendant l’été 2014  avec le projet de loi pour la transition énergétique et de nombreuses innovations/modèles en rupture qui émergent autour de tous les systèmes «smart», de l’autoproduction/autoconsommation, etc.

Nous pensons que 2015 verra également l’émergence de la sharing economy comme mode de consommation et donc avec la naissance de nouveaux acteurs et avec des ruptures dans les chaines de valeur. Les exemples d’Airbnb, BlaBlaCar, nous viennent évidemment à l’esprit, mais les innovations sont multiples : plateformes de partage de biens et services entre particuliers, autopartage, accès direct et partage de récoltes de producteurs, mais aussi dans le financement participatif qui explose, ou dans le B2B avec des services de partage de salles de réunion ou de flotte de véhicules entre entreprises, voire d’agences collaboratives sur le modèle de Creads.
Les nouveaux services de la sharing economy créant eux même de nouvelles start-up « enablers » se greffant sur ces nouveaux usages : services et tiers de confiance dans les transactions entre particuliers, partage e-reputation cross-services, services de déclaration administrative, services de gestion des clés et ménage, voire de clés connectés et même de démarrage et gestion intelligente des voitures à distance, etc.

C’est un modèle de la consommation de proximité, un modèle qui, bénéficiant du réseau mondial des smartphones, des nouvelles possibilités des objets connectés, de la mobilité, possède un très fort potentiel, ce qui lui confère une très haute attractivité. 

Nous ne sommes pas les seuls à nous intéresser à cet écosystème puisque les entreprises traditionnelles n’ont pas été longues à s’intéresser à l’économie collaborative qui impacte de manière croissante leurs marchés. Prenons pour exemples, la Banque postale, partenaire de KissKissBankBank, la SNCF et IDvroom ou bien encore General Electric qui a misé 30 millions de dollars sur Quirky, une plateforme de développement collaboratif d’objets connectés.

Finalement l’économie collaborative accompagne une rupture fondamentale dans les habitudes de consommation des ménages : les consommateurs sont désormais prêts à ne plus posséder. Ils sont aujourd’hui disposés à payer à l’usage. Un doute pouvait peut-être exister sur l’ampleur de ce basculement d’une économie de la possession vers une économie du service et de l’usage. Les travaux menés par le jury des PTN nous ont permis de comprendre que cette évolution est bien réelle, déjà amorcée et en phase de s’accélérer sur toutes les filières de l’économie.

Que représente cet évènement pour l’école et l’association ?
Le Prix des Technologies Numériques c’est, pour l’association et l’école, un rendez-vous convivial et incontournable qui rassemble de nombreux acteurs de la société numérique et de nombreux alumni. C’est aussi une belle occasion de valoriser les réussites de la société numérique française à travers les trois prix remis.

Nous vous donnons rendez-vous le 22 juin !

 



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